Prendre un moment en dehors de toute activité "mondaine", s'asseoir ou s'allonger
(on dit aussi "demeurer"), et calmer son activité physique, émotionnelle et mentale: c'est comme cela qu'on va entrer dans la méditation.
Il est important de trouver une bonne position, le dos bien droit, les yeux mi-clos ou fermés, et se concentrer dans un
premier temps sur sa respiration. Elle doit être ample et profonde. La pratique de la respiration abdominale est vivement recommandée.
Puis on observe à la fois les sensations du corps, les activités du mental et de nos émotions. Il s'agit de pacifier
nos activités automatiques, surtout celles du mental, pour accéder à un état de calme et de sérénité. On parle alors de "calme mental", "Shiné" en tibétain, "Shamata" en sanscrit.
Souvent, au début de la pratique de la méditation, le pratiquant novice observe une activité spécialement agitée au
niveau de son mental, souvent accompagné d'inconfort au niveau de son corps. Ni le mental, ni le corps n'ont l'habitude de se relâcher, de lâcher la tension de l'activité quotidienne.
Lorsqu'on est capable déjà d'observer cette agitation pendant le temps d'une session, nous pouvons dire que nous sommes sur le bon chemin et que nous sommes entrés dans la voie du
méditant.
Citation de Lama Lhundrup: « La définition de la méditation, c’est la non-distraction. La méditation, c’est le calme de l’esprit, quand l’esprit n’est pas agité. On ne peut pas parler d’une véritable méditation si l’esprit est encore agité. Dans la méditation, nous développons le regard sur ce « qui est ». Le discernement de ce « qui est » s’appelle sagesse. Nous développons une compréhension profonde de ce « qui est ». Pour développer cette conscience, pour la toucher, il faut le calme mental. Ce n’est pas possible sans calme mental. On peut appeler la non-distraction, la concentration, mais dans la notion de concentration, il y a cette connotation de volonté, d’effort. Or, moins il y aura d’effort dans la non-distraction et plus profond sera le Samadhi. Plus la non-distraction est naturelle, plus profond est le Samadhi. La méditation doit donc aller vers des états de plus en plus naturels. Si l’on acquiert une non-distraction par l’effort, par la concentration, on ne sera pas détendu ; on sera uniquement parvenu à sortir de la distraction. Dans cet état de concentration, on n’a pas l’espace pour voir ce qui est. Le coeur de la méditation, c’est une non-distraction détendue. »
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