Un vieux fermier vietnamien de la région de Lào Cai possédait un vieux cheval avec lequel il labourait ses champs. Un jour le cheval s'enfuit vers les collines. Aux voisins qui le prenaient en sympathie, le vieillard répondit: " Chance ou malchance, qui peut le dire ? "
Une semaine plus tard, le cheval revint des collines avec un troupeau de chevaux sauvages, et les voisins félicitèrent le fermier pour sa bonne chance. Il répondit encore : " Chance ou malchance, qui peut le dire ? "
Puis, lorsque son fils, voulant dompter un des chevaux sauvages, fit une chute et se brisa la jambe, tout le monde crût que c'était une grande malchance. Le fermier, lui, se contenta de dire : " Chance ou malchance, qui peut le dire ? "
Quelque semaines plus tard, l'armée entra dans le village, et mobilisa tous les jeunes gens valides. Quand ils aperçurent le fils du fermier avec sa jambe cassée, ils le dispensèrent du service. Etait-ce de la chance ? de la malchance ? qui peut le dire ?
Tout ce qui à première vue peut être un mal, peut, en fait, être un bien déguisé. Et tout ce qui à première vue semble un bien, peut en réalité être un mal.
La loi du karma est ainsi faite que les effets d'un action passée peuvent prendre des tournures surprenantes. Les choses ne surviennent jamais par hasard. Il importe donc de ne pas se positionner en victime quand un événement ne correspond pas à nos attentes, ni de crier victoire quand un événement semble tourner en notre faveur. Observer ce qui nous arrive avec détachement et tirer pour soi tous les enseignements d'une situation de crise est une voie vers le bonheur, la joie et l'harmonie.
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