Par Thierry Liot.
Le chamanisme existe sous deux formes distinctes. La première, la plus ancienne, est le chamanisme traditionnel plus proche du folklore et des traditions païennes. Il existe depuis des milliers d’années. Les anthropologues ont même retrouvé certaines formes chez l’homme de Cro-Magnon ; ce chamanisme implique l’utilisation de drogue, d’hallucinogène, de rituels, et un mental très religieux qui est, à mon avis, plus proche de la schizophrénie que de celui d’une personne de connaissances.
Le chamanisme païen, utilise les mythes, les contes et les histoires de pouvoir, au sens propre du terme, alors que le Nouveau Chamanisme, comprend le sens caché et initiatique de l’allégorie et du mythe.
Sous l’effet de psychotropes, la personne interprète le symbolisme et le langage de l’Âme au premier degré, il y a ouverture de l’inconscient, mais il n’y a pas expansion de la conscience qui permet une interprétation évolutive du message.
La deuxième forme du chamanisme, que j’appelle le Nouveau Chamanisme, est beaucoup plus récente. Ce Nouveau Chamanisme est par définition ésotérique. On retrouve ce mouvement et ses enseignements chez les Esséniens, les Grecs, les Égyptiens et bien d’autres cultures. Il y a toujours un point commun entre toutes ces écoles : l’étude du mythe et du symbolisme, et un travail sur le rêve.
Bien sûr, ce mouvement du Nouveau Chamanisme a été dévoilé et mis à jour par Carlos Castaneda en suivant la tradition Toltèque ; Don Juan, lui-même, expliquait qu’il y avait eu un changement dans son lignage entre les anciens les nouveaux voyants. Apparemment, ce changement eut lieu vers le XVe siècle. Alors que le chamanisme traditionnel utilise des drogues et des rituels pour accéder à l’inconscient, le Nouveau Chamanisme, lui, utilise la discipline, la psychologie énergétique, et l’art de rêver. Le Nouveau Chamanisme est une initiation qui demande du temps, de la volonté et de la discipline. Cela amène un changement durable et permanent, une transmutation intérieure pour devenir homme et femme de connaissances.
Si l’absorption de drogues et d’hallucinogènes crée un rapide déplacement de la conscience, cela entraîne aussi, malheureusement, une confusion psychologique par un déplacement incontrôlable, qui provoque une dépendance aux rituels, et aux croyances qui vont avec ce genre de pratiques en enfermant les participants dans leur propre monde et en les séparant de plus en plus de la réalité du monde extérieur. Il est très facile de croire et de voir tout ce que l’on veut, tout ce qu’on peut imaginer, sous l’influence d’un psychotrope. Enfin, un déplacement de la conscience par des drogues amène un mouvement très grand et chaotique de la psyché, qui n’entraîne aucune prise de conscience durable, car la personne une fois revenue à son état normal, n’aura qu’un vague souvenir de ce qu’elle croit avoir appris, et en plus n’aura pas la possibilité de retourner sur cette expérience.
À l’opposé, le travail de la psychologie énergétique et le travail sur le rêve lucide, entraînent des déplacements calmes et dirigés de la conscience ordinaire dans la découverte de la psyché.
Le nouveau chamanisme ouvre une voie qui est accessible à tout moment par le pratiquant. Ce qui permet un contrôle sur le voyage et l’étude des nouvelles perceptions de la découverte intérieure de ce centre de conscience, que l’on appelle aussi l’Âme.
Thierry Liot
Source: http://www.ifrc.co/le-nouveau-chamanisme-d%C3%A9finition/
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