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Activités, pratiques et enseignements visant l'harmonie du corps et de l'esprit. Stages, méditation, techniques, chamanisme, allégories, vidéos, témoignages, ressources, paradigmes pour une écologie globale...


La respiration, une clé spirituelle, par Bodhiyuga

Publié par Jean-Pascal sur 8 Décembre 2012, 23:07pm

Catégories : #Enseignements

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La respiration est l'une des clés majeures de la santé et du bien-être. Ce n'est pas sans raison que les yogis la pratiquent assidûment afin de développer certaines capacités psychiques et physiques. La maîtrise de la respiration au travers de différents exercices est même une discipline à part entière dans la tradition indienne, connue sous le nom de Prânâyâma. Ce terme sanskrit signifie littéralement « rétention du souffle de la respiration », où Prâna peut être entendu comme le « souffle vital », la Force de Vie que la respiration permet d'absorber.


Rien n'étant permanent dans le monde de la forme, le corps physique a besoin d'être constamment alimenté en énergie par ce « souffle vital ». C'est à ce niveau qu'intervient la respiration. Grâce à elle, le corps physique absorbe l'oxygène nécessaire à la physiologie du corps. Au niveau énergétique, l'air inspiré contient également en proportion variable (selon le taux vibratoire du lieu) ce fameux Prâna qui est de nature électromagnétique.


Nous pouvons remarquer la similitude révélatrice avec le mot sanskrit Prânava qui est associé au son sacré « AUM ». Selon la philosophie indienne, le son « AUM » serait la vibration originelle à partir de laquelle la Création serait née. Nous pouvons y voir un lien intéressant avec la tradition chrétienne et le fameux « Au commencement était le Verbe » de l'Évangile de Jean, ou encore le « Que la Lumière soit » du livre de la Genèse.

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Le Prâna est donc étroitement lié aux principes de « Vie » et de « Création[1] ». C'est le Souffle de Dieu sans lequel il n'y a que néant (dans le sens de chaos, et non pas de « Vacuité »). Ce « souffle vital » est selon moi la substance éthérique d'Amour du Féminin sacré, mais lorsqu'elle est orientée par le Masculin sacré. Sans l'impulsion de sa polarité complémentaire, le Féminin sacré ne peut se déployer. Il demeure en parfait immobilité, dans un état de passivité absolue. Cet Amour féminin-passif, qui porte en lui le germe de toutes les réalités à l'état de potentiel ne peut en effet se déterminer sans le Principe de Volonté masculine-active. En d'autres termes, le Prâna est l'Amour en mouvement, c'est la Lumière en tant que le fruit de l'union entre les deux pôles du Divin, qui jaillit du point zéro métaphysique et qui origine toute création.


Revenons-en à la respiration. Si elle est le vecteur principal d'absorption de cette Force de Vie qui participe au bon fonctionnement du corps physique, il est donc très important que vous lui accordiez une attention toute particulière. Chaque fois que vous inspirez, vous absorbez le Prâna. Lorsque la respiration est naturelle et profonde, l'absorption de Prâna vous apporte une nourriture physique et subtile de nature vibratoire extrêmement élevée. En revanche, si des tensions et des blocages perturbent la respiration, l'absorption de Prânaest insuffisante. Cela peut engendrer de la fatigue et bon nombre de conséquences néfastes, tant sur le plan physique que psychique.

Blue Energy Swirl

Dans son mode de vie moderne antinaturel, reflet de toutes ses zones d'ombre, l'être humain est soumis à un stress intérieur quasi permanent. Sous l'effet des schémas de pensée parasites et de toutes les émotions qui en découlent (la peur en premier lieu), son corps physique - sous l'impulsion magnétique de répulsion de l'Égo - se sent menacé, se défend et se protège. Ne faisant pas la différence entre une peur psychologique et un réel danger physique, il répond aux stimuli de stress par une activation du système nerveux sympathique. Cette activation se traduit par un ensemble de contractions et d'accélérations facilitant la fuite et la lutte face au danger potentiel perçu. Sous l'effet de ces contractions, la respiration se dérègle. Dans certains cas extrêmes, l'individu peut se surprendre à alterner des phases d'apnée avec de grandes inspirations pour reprendre son souffle, sans toutefois qu'il y ait une raison objective à ce déséquilibre. Dans ces conditions, le diaphragme ne peut plus jouer son rôle de régulateur de la respiration, ce qui entraîne un mauvais échange entre l'oxygène et le gaz carbonique, ainsi qu'une mauvaise absorption du Prâna. À cette mauvaise respiration s'additionne un environnement souvent pollué dans lequel l'individu passe la plupart de son temps. Il baigne dans un smog électromagnétique chaotique qui le coupe des énergies bienfaisantes de la nature et, par conséquent, du Prâna. Ajoutez à cela un manque d'heures de sommeil et une alimentation totalement dépourvue de « Vie » (c'est-à-dire de Prâna), et vous avez là un cocktail explosif d'autodestruction largement répandu au sein du collectif humain.


Si l'homme moderne veut à nouveau pouvoir vivre en harmonie avec son environnement, même si celui-ci n'est pas des plus naturels, il se doit de changer son regard sur le monde et sur lui-même. L'identification continue à un ensemble de mémoires négatives déforme sa perception de la réalité et projette sur son écran mental le reflet de ses propres blessures et limitations intérieures. Ces blessures sont celles de son enfant intérieur, qui, sous l'effet de la peur, met en place un ensemble de mécanismes de défense qui se traduisent par des blocages et des crispations dans le corps physique. La plupart du temps, l'individu n'a même pas conscience de ses blocages et de son stress intérieur. Il n'a pas suffisamment de recul pour prendre conscience du lien entre ses troubles physiques et les schémas mentaux et émotionnels qui en sont la cause. L'identification à ces derniers devient automatique et répétitive, ses réactions ont toujours lieu de la même manière, selon les mêmes « programmes » implantés dans son disque dur (son inconscient). Ce sont toujours les mêmes schémas de pensée qui tournent en boucle dans son esprit. Avec les années, de véritables sillons d'inconscience se sont creusés dans sa psyché. Même lorsqu'il n'est pas confronté extérieurement à une situation source de stress, ses mémoires inconscientes le conditionnent sans qu'il s'en aperçoive. Il modèle sa réalité intérieure en s'identifiant à ces mémoires qui appartiennent au passé, mais qui pourtant continuent d'influencer sa vie présente de parl'importance qu'il leur accorde, les renforçant ainsi toujours un peu plus. Malheureusement, ces chemins d'inconscience sont empruntés sans effort. Cela se fait tout seul et il est si facile de se laisser porter par le courant ! L'inertie s'auto-alimente et devient toujours plus forte. C'est une spirale infernale destructrice !


En lisant ces lignes, vous pourriez déplorer que je dresse un tableau aussi « sombre » de la nature humaine. Cependant, mon intention n'est pas de peindre le diable sur la muraille, mais simplement de mettre en lumière les schémas de fonctionnement qui empêchent l'être humain de jouir des bienfaits de sa propre Lumière.

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Vous êtes déjà l'Âme-Lumière, vous êtes déjà l'Amour en mouvement, mais vous n'avez peut-être pas encore pu l'intégrer par l'expérience consciente ! C'est l'identification à tout ce que vous n'êtes pas, et l'impression de séparation qui en découle, qui est la cause de toute forme de souffrance. Si je pointe du doigt l'identification à la nature inférieure, ce n'est nullement pour la stigmatiser ou la condamner (ce qui reviendrait par ailleurs à la renforcer), mais pour que vous puissiez la reconnaître et l'éclairer en portant un regard conscient sur ce qu'elle est. Comme le disait Lao Tseu, « mieux vaut allumer une bougie que maudire les ténèbres ». Je suis intimement convaincu que ce travail d'illumination intérieure est la Voie royale qui permettra de bâtir la Nouvelle Jérusalem, symbolisant le Paradis terrestre post-apocalyptique, aux portes duquel nous nous trouvons présentement. Pour que cette nouvelle réalité puisse s'actualiser dans le monde physique, il est nécessaire que vous la retrouviez premièrement en vous-même.


La respiration est un baromètre qui indique toujours précisément ce qui se passe en vous-même. En effet, le corps physique étant très étroitement lié au psychisme, la respiration traduit ce que vous êtes en train de vivre, tant au niveau de la conscience de veille (les pensées de surface) que de l'inconscient en arrière-plan. Il est donc essentiel de porter fréquemment attention à votre respiration pour mesurer votre degré d'ouverture au « souffle vital ». Si la respiration est altérée sans pour autant que la conscience de veille s'identifie à des schémas limitatifs, cela signifie que d'anciennes énergies émotionnelles (soit des mémoires ou des conditionnements) saturent le corps physique et l'empêchent de fonctionner librement. À la surface, vous n'avez pas l'impression d'être en proie à la négativité. En revanche, le corps physique traduit ce qui se passe au-dessous du seuil de la conscience.


En portant votre attention sur votre respiration, vous avez la possibilité de retrouver rapidement un état de bien-être et d'harmonie intérieurs revigorants. Pour cela, il s'agit tout simplement d'observer attentivement les mouvements respiratoires et d'apporter les relâchements nécessaires leur permettant de retrouver leur rythme naturel. Il n'y a rien de bien sorcier à cela, la seule difficulté étant l'effort à fournir sur vous-même pour revenir à une respiration naturelle en lâchant prise, c'est-à-dire en corrigeant votre posture et en relâchant les muscles crispés inutilement. Cet effort de lâcher-prise a également l'immense avantage de rompre l'inertie de l'identification aux schémas psychiques qui sont la cause (directe ou indirecte) des tensions dans le corps physique. 


Voici un enseignement du Bouddha Shâkyamuni (Siddhârta Gautama) au sujet de l'importance de la respiration : « Observez attentivement votre respiration. Ne faites rien d'autre. Simplement, observez de manière continue vos inspirations et vos expirations. Sentez l'inspiration vous pénétrer, suivez-la, laissez votre conscience aller en profondeur avec elle. Puis laissez-la sortir. Soyez très vigilant ! [...] Ne manquez pas une seule respiration. Si une respiration manque physiologiquement, vous êtes mort cliniquement et si vous n'êtes pas vigilant, si une respiration échappe à votre conscience, vous oubliez alors votre centre, vous êtes comme mort intérieurement. [...] La respiration est vitale pour le corps, et la pleine Conscience de la respiration est vitale pour le centre intérieur[2]. »


Maintenir l'attention de manière concentrée sur une « forme manifestée » (c'est-à-dire la respiration, pour notre exemple, ou une autre manifestation telle qu'un objet, un son, une odeur, etc.) est une pratique méditative que les Bouddhistes nomment samatha. La fréquence cérébrale inhérente à l'état de Conscience pure qui observe et ressent au-delà de toute pensée est dite « alpha ». C'est également la fréquence cérébrale qui est atteinte dans un état de relaxation léger. Dans cet état de conscience, le système nerveux autonome retrouve son équilibre et la respiration redevient naturelle, profonde et, par conséquent, harmonisante.


prana2Grâce à la respiration, vous disposez à tout instant d'un excellent moyen de sonder ce qui se passe dans votre esprit et dans votre corps ainsi que de retrouver un état de détente et de bien-être en agissant consciemment sur elle. La respiration revêt donc une importance capitale pour la santé tant physique que psychique. Lorsque vous êtes stressé, votre respiration se dérègle automatiquement et vous respirez mal. La conséquence directe de cette respiration entravée est un mauvais apport de l'énergie vitale qu'est le Prâna. Une mauvaise respiration diminue l'apport de cette quintessence[3] subtile et vous en subissez les conséquences sous la forme de la disharmonie, du stress, de la dépression, de la morosité et des problèmes physiques. Dans son excellent livre « Le Guerrier Urbain » le Barefoot Doctor écrit à ce titre : « La façon dont vous respirez est presque aussi cruciale que l'acte même de respirer. La respiration agit comme régulateur de l'ensemble de la structure psychophysique. Lorsque vous ralentissez votre respiration, votre esprit s'apaise et votre corps se détend. [...] Si vous retenez votre respiration, ce que l'on fait inconsciemment dans les moments de stress, vos pensées s'enlisent dans la négativité et votre énergie baisse considérablement. [...] Votre aptitude à établir un contact et à canaliser votre force psychique dépend avant tout de votre aptitude à harmoniser les mouvements du diaphragme. Votre aptitude à atteindre la paix intérieure, quelles que soient les conditions extérieures, dépend de votre aptitude à maintenir une respiration équilibrée en toute circonstance. Pour ce faire, vous devez être attentif et vigilant. »


Le corps et l'esprit étant étroitement reliés, comme nous l'avons vu, vous pouvez agir favorablement sur votre état d'esprit en relâchant votre corps physique et en permettant à votre respiration de redevenir naturelle et profonde. De cette manière, vous absorbez à nouveau l'énergie du Prâna de manière adéquate, et l'équilibre se rétablit tout naturellement. Voici un exercice pratique qui vous permettra d'en faire l'expérience.


[1] Je mets volontairement une majuscule à ces deux mots pour en dénoter le caractère sacré.

[2] Le centre intérieur dont parle le Bouddha est le véritable Coeur de l'individualité. Veuillez vous reporter au chapitre 15 pour en savoir plus à ce sujet.

[3] Ce terme provient du latin quinta essentia. Il signifie littéralement « cinquième essence ». C'est le cinquième élément des hermétistes, l'Éther, pouvant être représenté symboliquement par le centre de la croix : l'Unité métaphysique à laquelle rien ne s'oppose et à partir de laquelle toutes les réalités prennent formes. Contrairement à ce que cela laisserait supposer, l'Éther (Âkâsha en sanskrit) n'est pas une essence, mais bien une substance. C'est la substance matricielle passive, le Féminin sacré, qui devient Lumière ( Prâna) lorsqu'elle est orientée par le Masculin sacré (notion de Volonté divine), qui, quant à lui, est à considérer en tant qu'essence.

 


PS : Vous pouvez transférer librement le contenu de ce courriel à vos contacts, toutefois sans en modifier le contenu et en conservant ces quelques lignes. S'ils sont intéressés, invitez-les à s'inscrire à l'envoi automatique des Lettres de Bodhiyuga, comme je l'ai fait moi-même depuis la page d'accueil du site internet www.bodhiyuga.net . Merci!

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