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Activités, pratiques et enseignements visant l'harmonie du corps et de l'esprit. Stages, méditation, techniques, chamanisme, allégories, vidéos, témoignages, ressources, paradigmes pour une écologie globale...


La Charte des Jardins

Publié par Jean-Pascal sur 17 Avril 2012, 11:31am

Catégories : #Miracles du jardin

  Charte des Jardins

Si vous voyez cet emblème affiché à l’entrée d’une propriété, c’est que ses habitants ont signé la Charte des Jardins et qu’ils ont pris l’engagement moral d’entretenir et d’aménager leur terrain pour favoriser la survie de la faune sauvage : oiseaux, hérissons, papillons, lézards, etc.

 

Pendant longtemps, ces sympathiques visiteurs des jardins ont trouvé assez facilement de quoi se nourrir en périphérie des habitations, ainsi que des endroits pour se reproduire et passer l’hiver. Mais les lieux favorables à la petite faune se raréfient, notamment parce que les coins de nature situés entre les zones habitées et les zones cultivées régressent sous la pression de l’urbanisation. De plus, les grandes propriétés se morcellent pour donner des parcelles plus petites et plus cloisonnées. Or, cette parcellisation provoque la disparition des haies sauvages, des vieux arbres, des prairies rarement tondues, et des tas de branches et de pierres si importants pour la survie et la reproduction des animaux.

 

La pelouse et la tonte

Un gazon semblable à un court de tennis anglais nécessite beaucoup d’arrosage, d’engrais synthétiques et de biocides (= pesticides), plus particulièrement des herbicides sélectifs et des produits antimousse, combinés très souvent avec des engrais et vendus sous les noms d’«engrais sélectifs» ou «engrais antimousse». Ces produits chimiques s’infiltrent dans le sol avec la pluie  et l’arrosage, et contaminent les cours d’eau et les nappes phréatiques. Ils contribuent  aussi à polluer la maison, car on ramène les biocides à l’intérieur avec les chaussures.
On peut obtenir une pelouse correcte sans biocides :

• en tolérant les petites fleurs et le trèfle qui enrichit le sol en azote ;
• en tondant à une hauteur de 6 cm au minimum pour favoriser l’herbe aux dépens des plantes basses (plantain, pissenlit, chardon) – une bonne pratique qui réduit aussi les besoins en arrosage ;
• en utilisant une tondeuse qui hache finement l’herbe et qui plaque
les déchets de tonte sur le terrain (mulching) ;
• en scarifiant le sol en automne, puis en l’engraissant si nécessaire
avec du compost.

 

La haie

Les thuyas, bambous et laurelles, tous exotiques, poussent vite et sont étanches à la vue. Mais une haie faite d’une seule variété – non indigène de surcroît – offre très peu de nourriture aux oiseaux et à la petite faune. Alors qu’une haie constituée de différents arbustes sauvages indigènes fleurit à différents moments de l’année, produit des fruits et des graines variés, et permet à beaucoup d’espèces – de papillons notamment – d’accomplir leur cycle de vie.


Buis, if, houx, troène, charme et hêtre (qui tous deux gardent leurs feuilles sèches jusqu’au printemps) offrent en hiver un bon écran visuel. Cornouiller, noisetier, prunellier, etc. produisent des fruits dont certains sont consommables par les humains. Il faut savoir que la plupart des haies dites «vives» ou «mélangées» que proposent les jardineries sont constituées non pas d’espèces sauvages indigènes, mais de variétés horticoles (cultivars) plus ou moins exotiques et hybrides, et que beaucoup ne produisent pas de fruits.

 

Le nettoyage du jardin

Une pelouse tondue à ras jusqu’en bordure de propriété, et nettoyée jusqu’à la dernière brindille, n’est pas accueillante pour les oiseaux et autres petits animaux. Les jeunes merles qui sautent du nid en sachant à peine
voler ont besoin de vieilles branches sous lesquelles se cacher pendant que leurs parents les nourrissent au sol. Les hérissons doivent se construire un igloo de feuilles mortes pour passer l’hiver. Les lézards cherchent des cailloux chauffés par le soleil pour adapter leur température. Et beaucoup de papillons survivent au gel – sous forme de chenille, de chrysalide ou d’adulte ailé – en se cachant sous les feuilles, les herbes sèches, les pierres ou les écorces. Lorsqu’on nettoie trop parfaitement son terrain, on participe à détruire la biodiversité et on supprime du matériel que les oiseaux pourraient utiliser pour bâtir leurs nids. On peut d’ailleurs réaliser un harmonieux «hôtel» pour la petite faune avec un arrangements de branches et de cailloux, agrémenté de plantes grimpantes.

 Coccinelles

Les biocides (pesticides)

C’est un problème grandissant non seulement pour la vie des jardins, mais aussi pour la santé humaine. Le nom «biocide» englobe toutes les substances chimiques conçues pour tuer des êtres vivants particuliers : herbicides (désherbant, antimousse), insecticides, fongicides (contre les champignons et les moisissures), acaricides (contres les acariens et les araignées).


Les biocides utilisés par l’agriculture et les particuliers contaminent les nappes phréatiques et les cours d’eau. Pulvérisés dans le jardin, on les retrouve à l’intérieur de la maison, ramenés par les chaussures, ainsi que par les
chiens et les chats.


Outre l’entretien du gazon, les biocides sont utilisés sur les rosiers pour les protéger des moisissures, des acariens et des pucerons. Or, ils tuent aussi les coccinelles qui pourraient s’attaquer aux pucerons : en traitant préventivement, on empêche toute régulation naturelle de s’installer. Il faut donc apprendre à patienter pour voir si un traitement est vraiment nécessaire. Et préférer, en cas de besoin, des produits d’origine naturelle. L’idéal est de choisir des rosiers qui résistent bien aux maladies (des variétés de roses très résistantes ont été sélectionnées récemment). Depuis 2001, le désherbage par herbicide des allées, des chemins, des parkings et de leurs bordures est interdit par la loi chez les particuliers, car le risque de contamination des cours d’eau en cas de pluie est très important.

herisson

Les passages à hérisson & Cie
Les hérissons passent d’un jardin à l’autre pour trouver un partenaire, un point d’eau, une source de nourriture, un lieu d’hivernage... Or, les propriétés deviennent très cloisonnées, ce qui les oblige à passer par la route en prenant le risque de se faire écraser. Les bordures de trottoir sont aussi des obstacles infranchissables pour certains animaux, tels les tritons et les orvets. Quant aux écureuils, la disparition d’un arbre peut couper leur passage aérien, et les obliger à se déplacer au sol où les attendent les voitures, les chiens et les chats...

 

 

 

Pour en savoir plus: http://www.energie-environnement.ch/maison/jardin/charte-des-jardins

Pour la Charte des Jardins: http://www.energie-environnement.ch/fichiers/charte_des_jardins/charte_des_jardins.pdf

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