Khyabjé Kalou Rinpoché fut l’un des plus grands maîtres tibétains contemporains. Sa vie exemplaire est, pour tous, une profonde source
d’inspiration.
Khyabjé Kalu Rinpoché naquit au Tibet oriental, dans la province du Kham. Il semblait prédisposé à devenir un être exceptionnel car sa naissance fut accompagnée de signes extraordinaires. La tradition aurait voulu que l’enfant soit confiée à un monastère mais son père, Lekché Drayang, yogi accompli et médecin célèbre, s’y refusa. Il lui enseigna donc lui-même la lecture, l’écriture et le sens du Dharma.
L’enfant montra très jeune son goût pour la contemplation et son désintérêt pour les plaisirs ordinaires. Aspirant à la vie spirituelle et manifestant des qualités
de cœur et d’esprit hors du commun, il fut ordonné moine dès l’âge de treize ans au monastère de Pelpung, le principal monastère Kagyü du Tibet oriental, siège
du Taï Situpa. Celui-ci le reconnut alors comme l’« émanation de sagesse » de Jamgön Kongtrül Rinpoché. A seize ans, Khyabjé Kalu Rinpoché effectua la traditionnelle retraite de trois ans des lamas. Son maître de retraite, Norbu Töndrup, un être parfaitement réalisé, lui donna différentes transmissions, en particulier
celles des lignées Karma et Shangpa Kagyü.
A vingt-cinq ans, Khyabjé Kalu Rinpoché choisit de se consacrer totalement à la pratique et devint un yogi errant. Il pratiqua ainsi durant douze
ans dans des retraites himalayennes, en ermite solitaire. Puis, la renommée de sa réalisation le fit appeler à l’âge de
trente-sept ans comme maître de méditation des retraites de trois ans du monastère de Pelpung. Il effectua pendant cette
période différents voyages et pèlerinages au Tibet central et oriental. En 1957, en raison des troubles politiques dus à l’invasion chinoise, Kyabjé Kalu Rinpoché partit pour le Bhoutan. En 1966, il s’établit en Inde, à Sonada, où il fonda le monastère et les centres de retraite qui devinrent sa résidence principale et le
siège de la tradition Shangpa Kagyü. C’est à cette époque, vers 1968, que les premiers occidentaux qui devinrent ses disciples, l’y rencontrèrent.
Par la suite, encouragé par Ses Saintetés le Dalaï-Lama et le Karmapa, il contribua largement à la diffusion de la sagesse du bouddhisme en Occident où il fonda de
nombreux centres du Dharma et centres de retraite aux Etats-Unis et en Europe.
Sa mort, le 10 mai 1989, fut marquée par un samâdhi de trois jours, son esprit se fondant en la claire lumière absolue, l’ultime libération.
Une renaissance de Kalu Rinpoché a été reconnue par Sa Sainteté le Dalaï-Lama et par Khentin Taï Situpa en un jeune enfant né le
17 septembre 1990. Yangsi Kalu Rinpoché a terminé une retraite de trois ans en 2008, et réalise en 2010, une première visite
d’enseignements en Europe.
Source: http://www.rimay.net/spip.php?article116
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